Le modèle auteur-titre

◄ Deux grands modèles de référencement Problèmes inhérents au modèle auteur-titre ►
 
Le référencement, dans le modèle auteur-titre, repose intégralement sur l’appel de note (pour signaler la présence d’un aparté, en bas de page, en fin de section ou en fin d’ouvrage) et la note (aparté dans lequel la référence mentionnée, discutée, citée est identifiée).

Référencement [Auteur-titre]_05

Les appels de note prennent la forme de chiffres en exposant placés à la fin d’une citation ou après un terme. Les modalités varient selon les éditeurs, les pays ou les milieux. Dans la francophonie européenne, l’appel de note est très majoritairement accolé à un mot. Dans le cas d’une citation, il est placé après le dernier mot de l’extrait cité et, normalement, avant le point final et le guillemet fermant. Par exemple :

Charles Baudelaire s’extasie sur la passion caricaturale qui saisit la presse française lors de Révolution de Juillet : « C’est un tohu-bohu, un capharnaüm, une prodigieuse comédie satanique, tantôt bouffonne, tantôt sanglante, où défilent, affublées de costumes variés et grotesques, toutes les honorabilités politiques12. »

Les anglophones, qui ne font jamais rien comme tout le monde, placent les appels de note après la ponctuation (même quand il s’agit d’une virgule) et le guillemet fermant (qui prend la forme d’une double apostrophe [”] plutôt qu’un double chevron [»] et n’est jamais précédé d’une espace insécable). Par exemple :

Many militants felt that the Suffragettes were not justified in going to such lengths of violence and were harming the women’s cause. On the other hand, being visible in the press was an absolute necessity. As Walter Lippman explained: “The suffragists knew this, did not particularly enjoy the knowledge but acted on it, and kept suffrage in the news long after the arguments pro and con were straw in their mouths, and people were about to settle down to thinking of the suffrage movement as one of the established institutions of American life.”23

Dans la note, une référence bibliographique qui apparait pour la première fois est complète. On y trouve le prénom, le nom, le titre, le nom de la revue ou de la maison d’édition, la date de parution et la page de l’extrait. Si cette référence bibliographique n’est pas convoquée pour la première fois,  la référence est abrégée, selon des modalités qui, comme toujours, varient énormément. Ainsi, au cas où une source est mentionnée pour la deuxième fois, on recourt à des abréviations latines : 

  • Id. (pour idem). Dans les notes de référence, signifie « même auteur que dans la note précédente, mais ouvrage différent ». Cette abréviation est rarement utilisée.
  • Ibid. (pour ibidem). Dans les notes de référence, signifie « même auteur et même ouvrage que dans la note précédente ». Cette abréviation s’emploie d’habitude avec une indication de page. Récemment, les éditeurs utilisent ibid. sans indication de page, pour dire loc. cit., devenue désuète.
  • Loc. cit. (pour loco citato). Dans les notes de référence, signifie « même auteur, même ouvrage et même page ». Cette loc. cit. devrait s’employer seule, tel quel, sans autre indication. Cette abréviation, devenue désuète, est souvent remplacée par ibid., indication de page.
  • Op. cit. (pour opere citato). Dans les notes de référence, l’abréviation op. cit. est utilisée quand la source à laquelle on se réfère a été identifiée auparavant, dans une note qui n’est pas celle qui précède immédiatement. Cette abréviation est un problème quand, en situation d’écriture, les rédacteurs hésitant copie-collent de multiples fois.

 
◄ Problèmes inhérents au modèle auteur-titre Le référencement dans le modèle auteur-date ►