◄ 5.3.1 Principes généraux 5.3.3 Citation longue ►
[Voir également la section 5.6 pour l’utilisation de termes ou d’expressions en langue étrangère.]
Les règles concernant les citations de textes en langue étrangère sont les mêmes que celles exposées dans la section des principes généraux. Les guillemets qui ouvrent et ferment la citation sont donc toujours des guillemets français. De manière générale, toute citation en langue étrangère doit apparaître en italique. Toutefois, puisque l’anglais est largement répandu dans le milieu universitaire québécois et que la plupart des publications académiques francophones autorisent les citations en anglais, il est possible d’omettre cette règle pour la langue anglaise (et de citer de la même façon qu’en français). Bien sûr, les guillemets anglais ne seront utilisés que pour les citations secondaires ou les termes originellement entre guillemets dans la source consultée (voir 5.2). Dans pareil cas, les guillemets anglais s’écrivent toujours en italique.
Donald Crafton ironise sur cette supposée naissance, toute aussi héroïque qu’improbable, du dessin animé : « Animation has bred a myth about its own origins that goes, according to the film historian’s lore, like this : Animation was virtually unknown until 1907 » (1993, 13).
On se souviendra, ici, de la harangue de Zarathoustra : « Verächter des Lebens sind es, Absterbende und selber Vergiftete, deren die Erde müde ist: so mögen sie dahinfahren! » (Nietzsche 1985, 17).
Comme l’affirme Carlos Bustamante, la société AGFA-Éclair « n’avait tout simplement pas les reins assez solides pour concurrencer Eastman-Kodak » (1993, 156, notre traduction).
Mosconi et Pitassio revendiquent clairement cette position : « la traduzione cinematografica del modello si caratterizzava per il distacco dai materiali attraverso il montaggio » (« la transposition cinématographique de ce modèle a provoqué, par l’intermédiaire du montage, un détachement vis-à-vis du matériel original ») (2003, 158).
Pour assurer la compréhension du texte, il est tout de même préférable de traduire les citations en langue étrangère, en s’assurant bien évidemment de garder le sens original de la phrase. Si la phrase citée est courte, on peut indiquer, immédiatement après la citation en langue étrangère, la traduction française placée entre parenthèses et guillemets. La référence brève se retrouvera après ladite traduction. Dans le cas d’une citation plus longue, deux options sont envisageables. On peut traduire directement la phrase dans le corps du texte, sans indiquer la phrase d’origine. Il faut alors ajouter la mention « ma traduction » ou « notre traduction » à la fin de la référence brève. Ou alors, il est possible d’écrire la citation dans sa langue d’origine et d’insérer un appel de note, dans laquelle sera inscrite la traduction. Il faut alors écrire cette traduction entre guillemets et indiquer, après cette dernière, la mention « ma traduction » ou « notre traduction » entre parenthèses. En revanche, si on paraphrase, en nos propres termes, un passage tiré d’un texte en langue étrangère, il n’est pas nécessaire de mettre des guillemets ou d’indiquer qu’il s’agit d’une traduction personnelle.
Linda Williams relie directement le processus de fétichisation qui est à l’oeuvre dans le cinéma classique à la position qu’y occupe la femme : « The fetichization helps to explain why women have become icons who seem to stand outside cinema’s dominant narrative form »1 (1999, 43).
___________________________
1. « La fétichisation permet d’expliquer pourquoi les femmes sont devenues des icônes qui semblent se retrouver en périphérie du cinéma narratif dominant » (notre traduction).